Originaire de la Nouvelle-Orléans, Sonny Gullage a grandi dans un univers où chaque note résonne d’histoire. Son père, Tony Gullage, a joué aux côtés de Dr. John ou Henry Butler ; sa grand-mère, Sister Alberta Gullage, enregistrait déjà du gospel dans les années 60. Il est même apparenté à la légende Huddie “Lead Belly” Ledbetter. Chez les Gullage, la musique n’est pas un métier — c’est un héritage.

À 12 ans, Sonny écrit sa première chanson, touché par la marée noire du golfe du Mexique. Cette maturité précoce ne l’a jamais quitté. Son style mêle une sensibilité rare à une compréhension instinctive des émotions humaines. Son jeu de piano raconte autant que ses mots. Il ne joue pas, il confie.

Formé au New Orleans Center for Creative Arts, puis à l’université Loyola en Jazz Studies, Sonny affine sa technique autant que sa vision. En résidence au B.B. King’s Blues Club, il forge sa présence scénique. En 2022, il impressionne lors de l’émission de TV American Idol. Il ne gagne pas, mais il captive.

En janvier 2024, il signe avec Blind Pig Records, figure emblématique du blues sous la houlette de Jeff Schroedl. Le premier album Go Be Free, coproduit par Tom Hambridge (producteur de Buddy Guy), est lancé le 23 août. Il y invite le flamboyant Christone “Kingfish” Ingram — preuve que le futur du blues se construit ensemble.

Les critiques ne s’y trompent pas : c’est un premier disque de maître.

À 25 ans, Sonny s’est déjà imposé sur de belles scènes à l’international. Officiellement endorsé par la marque Hammond, il a partagé l’affiche avec Bobby Watson, Blues Traveler… et même foulé les plateaux de cinéma (Burning Cane, The Last Laugh).

Sonny Gullage incarne à merveille la nouvelle vague du blues : respectueux des traditions mais résolument moderne, inspirant et porteur d’émotions universelles. Vif sur scène, subtil au clavier, et authentique dans ses mots, il marque déjà le paysage musical d’aujourd’hui — et celui de demain.